Gymnase Marie Paradis, le Bourget

La ville du Bourget va opérer un virage fort à travers l’aménagement du parc des sports. La venue des Jeux Olympiques et Paralympiques et du Grand Paris Express inscrivent Le Bourget dans la ZAC du Cluster des Médias qui s’étend sur environ 70 ha. Le manque d’équipements sportifs de qualité ainsi que l’enjeu des Jeux Olympiques posent les conditions de la création d’un parc des sports d’envergure internationale. Il sera le trait d’union entre les villes en rétablissant les continuités urbaines et paysagères sur un territoire et des quartiers marqués par les coupures infrastructurelles et programmatiques. Ces nouvelles infrastructures sportives seront un nouveau lieu de rassemblement, de rencontre, d’activités sportives liées au nouveau parc du projet. Ces bâtiments vont tisser et maintenir du lien social. L’écriture architecturale est intelligible pour chacun, et appropriable par tous. Par son insertion, le bâtiment dialogue avec le paysage et ouvre une fenêtre urbaine. Adossé au franchissement qui reliera Dugny au Bourget, il assure le lien entre les quartiers, mettant en résonnance tissus pavillonnaires et programmes d’envergure métropolitaine.
Le projet s’insère stratégiquement dans le territoire et dialogue avec le grand paysage en poursuivant le système de ville-parc, où architecture et paysage sont intiment liés et indissociables.
Le gymnase est repensé comme une polarité qui allie des qualités d’usage, de polyvalence et d’ambition écologique.

Il est conçu selon des principes bioclimatiques. Ainsi, par les choix d’implantation, d’orientation et des matériaux, le bâtiment sera exemplaire. À la fois ancré et aérien, le gymnase exprime son statut d’équipement public ouvert à tous. Son émergence au-dessus des espaces publics du parc est légère et simple, elle évoque un objet précieux et mystérieux posé dans le paysage qui contraste et s’accorde au contexte. Ce bloc magnétique, comme une pépite, est encadré de verdure. L’analogie avec la nature n’est pas seulement formelle. Elle s’ancre profondément dans la structure du bâtiment par le choix de matières nobles et intègres, qui sont seules capables de résistance face au temps.
Par le jeu des traitements architecturaux, la perception du bâtiment change suivant le soleil, les saisons et les angles de vues. Les faces en brique taillent le monolithe et le font vibrer grâce aux pleins et aux vides. Les faces métalliques transforment les monolithes en cristaux scintillants sous la lumière. La nuit, le complexe sportif devient une source de lumière et guide les visiteurs.
Par son homogénéité et par le choix des matériaux naturels et pérennes, l’intérieur du bâtiment est en accord avec son enveloppe. L’éclairage naturel filtré selon les orientations, la générosité des volumes, les ambiances générées par la matière brute, sont propices à la sérénité nécessaire aux activités sportives.