Cité des Poètes, Malakoff

Le projet de paysage porte l’identité de l’îlot. Il vient à la fois soutenir les trames végétales existantes et produire un nouveau dialogue paysager avec son environnement. Le but étant de favoriser l’appropriation par l’ensemble des habitants, afin qu’il ne se suffise pas en tant que décor mais qu’il fabrique un véritable ancrage au sein du quartier. Donnant la lecture d’un paysage commun, les espaces sont pensés de façon à faire cohabiter de manière fine et harmonieuse les jardins privatifs dédiés aux logements et les jardins collectifs destinés à être partagés.
Le végétal vient ici accueillir les nouveaux bâtiments en les incluant dans le langage du parc, en proposant une gradation de l’intime vers une sociabilité urbaine. Un parc habité, dans une logique d’accompagnement de ce qui préexiste, à l’image des arbres conservés au sein du projet.

S’insérer dans la cité des poètes c’est profiter d’une certaine amabilité urbaine. Les deux barres démolies laissent de nouvelles possibilités de porosité, de continuité et de fait de voisinage. Ce cœur de quartier apparait dès lors comme le lieu de rencontre entre deux identités urbaines que sont le parcellaire pavillonnaire et la trame initiale de la cité des poètes. Cette situation particulière fabrique des situations d’exposition et d’ensoleillement variées, ainsi que des lieux de perceptions divers (regarder depuis le sol, regarder depuis le haut).
La diversité des motifs végétaux repose sur la rencontre entre le vocabulaire du jardin domestique et celui des communs, aménagés comme des milieux de prairies sèches, plus autonomes et propices à l’installation d’une biodiversité variée et le déploiement d’une flore riche.