La commune de Garges-lès-Gonesse devait historiquement accueillir un tronçon routier qui avait été anticipé par le gel d’un foncier constituant une bande inconstructible. Appartenant désormais à la mairie, ce foncier considéré comme une potentielle coulée verte qui s’étire de l’ancien fort de Stains jusqu’au parc départemental Georges Valbon, est le lieu de concentration d’équipements publics multiples : lycée Simone de Beauvoir, école élémentaire Paul Langevin, collège, cimetière et centre culturel qui donne directement sur cette cicatrice urbaine en attente d’usages. Le tracé du futur tramway rendra cet espace d’autant plus attractif.
Le pôle culturel s’adosse à la coulée verte qui se transforme en support à l’équipement. Le  projet de paysage fait communiquer le bâtiment, à l’architecture rayonnante ouverte sur la coulée verte, avec la butte déjà présente sur le site. Au lieu de s’en défaire totalement nous en faisons un atout, en la perçant de perspectives sur le pôle culturel et la coulée verte, en créant des points de vue et en animant la topographie de la parcelle. Ne pas raser la butte c’est investir dans les équipements plutôt que sur du terrassement non obligatoire. Ainsi les jeux de topographies de la butte rentrent en échos avec les gabarits du bâtiment.
Ce travail de volumes se traduit sur le terrain par une butte divisée en 7 allant de 6 mètres pour la partie la plus haute à 2 mètres. Certains sommets des sous-buttes sont aplatis créant ainsi des plateformes. Une des sous-buttes, rendue non accessible au public, accueillera des ruches. Plantées de prairies fleuries, les buttes seront des lieux où la biodiversité pourra s’exprimer librement.
Pôle culturel, Garges-lès-Gonesse
Paysage
En négatif des buttes sont créées des jardins de pluies recueillant les eaux de pluies et créant ainsi des ambiances aquatiques fraiches. Ces jardins permettent de récolter et d’infiltrer. Ainsi, la gestion de l’eau reste autonome à la parcelle. Les toitures végétalisées de sedum pour certaines et de prairies fleuries pour d’autres complètent la réponse à la problématique de l’infiltration.
Nous avons imaginé des chemins organiques. Ainsi, aucun chemin n’est rectiligne, ils se faufilent au rythme de la topographie en créant des clairières aux usages marqués : une aire de jeux pour enfants avec toboggan géant dévalant de la butte, aire de rencontre pouvant accueillir un chapiteau évènementiel, une piste de danse en plein air, une pelouse de projection de film à la belle étoile, aire de pique-nique… Chaque clairière se connecte à l’autre comme des cellules végétales pour enfin s’hybrider avec le parvis minéral du pôle culturel. La rencontre des clairières et des parvis dessine au sol un tissu organique reliant le bâtiment aux buttes dans une lecture fluide et naturelle. Les deux parvis communiquent entre eux à travers la transparence du hall d’accueil.
LIEU : Garges-lès-Gonesse, France
CONTEXTE PAYSAGER : Le projet se situe le long d’un vaste espace longiforme et planté, non constructible reliant le parc du fort de Stains au nord, au parc George Valbon au sud.
NOMBRE D’ARBRES PLANTÉS : 99
NOMBRE D’ARBRES, ARBUSTES ET PLANTES : Plus de 7000
PALETTE VÉGÉTALE : Déploiement de la végétation locale (issue de l’observation des cortèges d’ÃŽle-de-France)
– Arbres persistants et caducs ponctuant les grands espaces
– Arbustes formant des bosquets
– Massifs de vivaces mettant en scènes les différents accès ainsi que les patios
– Clairières fleuries accompagnées de bulbes printaniers
PÉRIMÈTRE DU PROEJT : 18 000 m²
AMÉNAGEMENT PAYSAGER : 10 500 m²
POURCENTAGE DE PLEINE TERRE : 20%